04 au 07 nov 2022 Projet SI KONGO : Réalisation du Champ test à Makangaya

Du 04 au 07 novembre 2022, l’ONG DOLLY DEVELOPPEMENT à travers le projet SI KONGO Mise en œuvre par CLEUPS avec l’appui de la Fondation Hanns Seidel a   organisé 3 jours de travaux pratiques de mise en place d’un champ test au village MAKANGAYA afin de vulgariser les techniques de reforestation favorisant l’amélioration durable du sol, l’atténuation de la crise alimentaire, la protection de certaines espèces végétales, etc.


Ces activités interviennent pour palier à la réduction de la crise alimentaire provoqué par la Guerre de l’Ukraine qui augmente les prix des produits alimentaires sur les marchés et mettent en difficulté les pays les plus dépendants du blé ukrainien dont la RDC. Après une séance d’analyse de faits avec la communauté locale, une suggestion de production de culture à court, à moyen et à long terme étaient choisis comme solutions palliatives. Les besoins spécifiques locaux identifiés en termes de produits agricoles pour y faire face sont les haricots, les maniocs, les arachides, les sojas, les pamplemousses, les citronniers, les orangers et autres arbres fruitiers. 

Facilité par l’ingénieur POLY NZUZI, Ir agronome pyrotechnicien, ces activités se sont déroulées en 2 phases dont les explications théoriques et les activités pratiques.

 A. Explications théoriques : 

Cette phase fait suite de la formation précédente organisée en décembre 2021 par CLEJUPS sur la mise en place de Bocage. Elle était consacrée sur les méthodes naturelles de protection de cultures / bocage par les associations de cultures sans recourir aux pesticides. Plusieurs techniques pouvant protéger les cultures diverses associées ont été démontrées, notamment :  

  • Éloigner les maladies et les parasites

 L’association des cultures implique de mélanger les différentes plantes sur une même parcelle. Cette polyculture disperse les plantes et empêche qu’une culture entière soit ravagée lorsque des animaux ou une maladie s’installe. Certaines plantes éloignent les insectes et ravageurs ou peuvent prévenir des maladies. Elles émettent des molécules répulsives par leurs racines, leurs feuilles ou leurs fleurs. Ces plantes agissent comme des répulsifs naturels aux côtés des plantes sensibles. Par exemple : 

  • contre les mouches de l’oignon et de la carotte : la carotte + l’oignon ou l’échalote;
  • contre les altises (petits insectes) : le chou + la laitue ou l’épinard ;
  • contre le tarsonème (acarien) : le fraisier + l’ail ;
  • contre la mouche des semis : le haricot + la tomate ;
  • contre la teigne du poireau (papillon) : le poireau + la carotte ou le céleri.

 Parfois, certaines plantes attirent tel ou tel insecte. On peut les utiliser pour éloigner les indésirables des cultures à protéger. Ou les transformer en piège en y attirant les prédateurs des nuisibles. Par exemple, la bourrache attire les syrphes, une espèce de mouche qui pond sur les choux plantés à proximité. Les larves des insectes y consommeront les pucerons et les chenilles de la piéride du chou, ce qui protège le légume de ses nuisibles. 

  • Apporter des nutriments


Le compagnonnage permet de nourrir des cultures. Par exemple, la famille des légumineuses (haricot, pois, fèves…) puise l’azote dans l’air et le libère dans le sol au fur et à mesure de la décomposition des racines. On associe donc ces légumes à des plantes gourmandes en azote (épinard, fenouil, choux, plantes aromatiques annuelles…). Ce principe ressemble à celui des rotations de culture. La différence est que les cultures sont cultivées ensemble, pas l’une à la suite de l’autre. Idéalement, les deux systèmes se complètent. 

  • Assurer la pollinisation

 Pour avoir de bons légumes, rien de tel que la pollinisation. Pour l’encourager, on plante des espèces mellifères près des cultures. Bourrache, phacélie, achillée ou centaurée attirent les abeilles et autres insectes pollinisateurs. Ceux-ci en profitent pour féconder les plantes du potager. Ce qui valorise la production des légumes « fruits » (fraises, concombres…). 

  • Optimiser l’occupation du sol

 Certaines plantes sont de véritables couvre-sols. Par exemple, la courge possède de grandes feuilles. Bien déployées, elles s’étalent pour former une couche protectrice. Cela freine le développement des « mauvaises » herbes et conserve l’humidité. Ses voisines profitent de ces avantages. Le cycle de vie d’une espèce peut être long ou court. Associer des cultures rapides avec des lentes rentabilise l’espace. Par exemple, les plants de choux ou de tomates demandent du temps avant d’atteindre la maturité. On peut les combiner avec des salades qui se récoltent assez vite, avant que les plantes lentes n’occupent leur espace de culture. 

  • Donner un coup de main végétal

 Certaines plantes se développent en hauteur. Cela peut avoir des avantages pour d’autres cultures. Par exemple, le maïs peut servir de tuteur naturel au haricot. D’autres variétés hautes peuvent protéger les salades des rayons du soleil. 

  • Faciliter le travail du jardinier

 Etant donné que ce bocage est réalisé sur un terrain avec un sol humide proche d’une cour d’eau on peut cultiver certaines plantes ensemble en fonction de leurs caractéristiques : mêmes besoins en eau ou en éléments fertilisants.  

B. Formations pratiques :  

A l’aide des décamètres, sticks et d’autres matériels aratoires, l’équipe de 25 fermiers / bénéficiaires de l’action  a été responsabilisée afin de réaliser les travaux ci-dessous : 

1. préparation du terrain :

Choix de terrains potager : espace favorisant la perméabilité du sol où l’eau est disponible,

Labour manuel : Pratique culturale consistant à préparer le terrain potager à l’aide de la mains d’ouvre manuelle

Piquetage : consiste à reporter sur le terrain l'axe ou les limites des ouvrages ou des propriétés suivant un plan d'implantation au moyen de piquets.


Traçage : c'est l’action tracer le terrain clôture d’une propriété des cultures associée pour déterminer la position des différents composants de la clôture.

Trouaison : opération consistant à faire un trou dans le sol en préparation de la plantation d'une plante

Fertilisation organique : Utilisation des déchets organiques biodégradables qui nourrissent le sol et maintiennent sa fertilité mais qui se déclinent en une diversité de produits qui sont tous naturels


2. Formations pratiques sur la semi

 

Fertilisation des poquets : Ensemble des techniques de fumure visant à maintenir ou à augmenter la fertilité d'un sol pour placer les plantes cultivées dans les meilleures conditions d'alimentation dans les poquets

Semi proprement dite:  technique qui consiste à mettre des graines dans la terre  de façon très simple et tout à fait naturel pour les faire germer pour la  reproduction des végétaux.


3. Formations pratiques sur la protection des cultures 

 

Choix de terrains potager : espace favorisant la perméabilité du sol où l’eau est disponible,

Labour manuel : Pratique culturale consistant à préparer le terrain potager à l’aide de la mains d’ouvre manuelle par l’équipe de 25 fermiers / bénéficiaires   a été responsabilisée afin de réaliser les travaux manuels d’aménagement du terrain

Piquetage : pratique consistant à reporter sur le terrain l'axe ou les limites des ouvrages ou des propriétés suivant un plan d'implantation. Cela se fait au moyen de piquets, d'où le terme, matérialisant les futurs bâtiments, clôtures, axe de canalisation projeté ou existante.

Traçage : c'est l’action tracer le terrain clôture d’une propriété des cultures associée pour déterminer la position des différents composants de la clôture.

Trouaison : opération consistant à faire un trou dans le sol en préparation de la plantation d'une plante

Fertilisation organique : Utilisation des déchets  organiques biodégradables qui nourrissent le sol et maintiennent sa fertilité mais qui se déclinent en une diversité de produits qui sont tous naturels

Semi:  technique qui consiste à mettre des graines dans la terre  de façon très simple et tout à fait naturel pour les faire germer pour la  reproduction des végétaux.

 Méthodologie utilisée : 

  • Exposés théoriques
  • Travaux en groupe
  • Activités pratiques

 Intervenants / Formateurs : 

  • Remy KOMBUME : Entrepreneur, Président du Conseil d’administration   DOLLY DEVELOPPEMENT
  •  Japhet MATETA : Animateur Culturel et Coach à l’entrepreneuriat
  • Poly NZUZI:   Ir agronome pyrotechnicien
  • Kennedy KAPENDA : Coach à l’entrepreneuriat Projet KinEmploi / Enabel
  • Zéphirin MBAMBALI : Ir Agronome

 Résultats atteins :  

  • 25 personnes / participantes ont amélioré leurs connaissances sur les plantations en bocage comme pratique d’agroforesterie.
  • 25 personnes / participantes ont amélioré leurs connaissances sur les méthodes de protection de bocages par les associations de cultures sans recourir aux pesticides
  • 1 champ test modèle de 2 hectares est mise en place au village Kamagaya / site Dolly développement
  • 7 types des cultures vivrières dont les haricots, les maniocs, les arachides, les sojas, les pamplemousses, les citronniers et les orangers ont été distribués et plantés.

 

Faits saillants : 

Parmi ces succès et faits saillants enregistrés sur lesquels s’appuyer nous pouvons citer : 

  • Les 25 participants ont pris conscience de l’impact alimentaire provoqué par la guerre de l’Ukraine et s’engage à mobiliser les ressources nécessaires pour   mettre en œuvre des activités agropastorales collectives et individuelles pouvant palier à la réduction des prix de produits mis sur les marchés.
  • Les participants se sont engagés et demande une mobilisation de la population à grande échelle sur l’impact de la crise alimentaire provoqué par l’invasion russo-ukrainiens pour inciter aux producteurs locaux à doubler ou tripler leurs productions afin d’inonder les produits alimentaires locaux sur les marchés